Dans ce village perché face au Mont Ventoux, littéralement blotti sous l’église et à l’abri de la magnifique façade d’une bâtisse en ruine, la maison de Dominic et Pat est presque fondue dans le paysage. A sa porte, une plaque gravée donne le ton : « Les copains d’abord »
Ici, tout est dédié à la simplicité et à la gaîté mais pour le jardin attention : pas question de prendre l’affaire à la légère !
Travailler sur plusieurs étages, magnifier la vue sur les paysages du Comtat Venaissin, marquer les limites du domaine sans pour autant le fermer (ici, rien n’est clos et on passe d’un jardin à l’autre sans même s’en apercevoir) , composer avec un climat aux hivers parfois très rigoureux...pas si simple que ça, tout compte fait.
Pour Dominic et Patricia, j’ai imaginé un jardin de contrastes. A la fois construit et sauvage, net et fl ou, changeant selon les saisons aussi. Un jardin maîtrisé et vivant.
Une plaque d’acier qui émerge des pierres déverse un mince rideau d’eau comme un ruisseau qui s’écoulerait de l’amont. Une enfilade de cyprès qui se tiennent au garde-à-vous comme des sentinelles du domaine. Des parterres ou des haies d’Erica taillées au carré contiennent des troupeaux de Perovskia qui l’été explosent de couleur mauve. Des massifs de roses blanches ou les insectes butineurs sont eux aussi à la fête…
Des Stipas qui ondulent sous le mistral comme des vagues végétales et qui contrastent avec les oliviers strictement taillés en taupière...
Autant de personnages rassemblés en ce lieu idéal. Différents mais complices, associés pour y célébrer la nature, la fête et la vie.