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Un voyage intérieur
Chez Mounir et Astrid, à Nîmes
Mounir est pilote d’avions privés, Astrid est avocate d’affaire. Autant dire que ces deux-là ont la bougeotte et ne restent jamais en place très longtemps. C’est certainement pour cela qu’ils avaient besoin d’un jardin qui associe leur goût du voyage avec leur besoin d’immobilité. Tout ici incitait au repos. La maison à l’écart, sur les hauteurs de la ville, le vaste terrain en pente, très arboré. Un petit monde fermé qui pourtant ne cesse de nous inviter à la promenade et à la découverte. Ne pas sortir de son jardin et voyager quand même : Mounir, Astrid et leur jardin vous le diront mieux que quiconque : on ne se refait pas.
Date de création
2012
Surface
4200
m2
Budget
120000
Un voyage intérieur
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C’ est une maison contemporaine, tout en larges ouvertures, juchée à flanc de pente sur le haut du terrain. Ses lignes minimalistes et modernes jouent le contraste avec les murs de pierres sèches. De sa vaste terrasse, on peut observer le bel escalier circulaire et les pas de bois qui semblent nous inviter à partir à la découverte du jardin en contre-bas, dissimulé sous les grands arbres. Le jardin ou plus exactement les jardins car cette promenade en pente douce nous a plutôt conduit à concevoir des espaces successifs, avec chacun leur charme, leur instant ou leur activité. De la pelouse ensoleillée au sous-bois, de la réception à la méditation, nous avons conçu ce jardin comme un voyage intérieur…

Fait de dalles comme la terrasse lorsqu’il est vu de haut, fait de pierres sèches comme les murs lorsqu’il est vu d’en bas, nous avons imaginé et construit cet escalier sculptural comme le lien entre la maison et son jardin.

Son rôle : nous inviter à passer de l’une à l’autre malgré le dénivelé qui séparait les deux espaces.

Dissimulé par les arbres, le jardin se laisse tout juste deviner. Même le vieux mur de pierre brouille la piste et c’est par sa brèche que le sentier le traverse, nous faisant à nouveau passer d’un monde à un autre.

Au point le plus éloigné de la maison, les rires des enfants qui jouent sur la terrasse ont fait place à celui de l’eau qui coule dans le bassin que nous avons restauré à l’identique, parmi les nénuphars et les hibiscus qui eux ont été implantés avec soin. Impossible de résister à l’envie de s’installer quelques instants sur la balancelle de bois pour profi ter de la sérénité de l’endroit.

Les perspectives changent sans cesse, découvrant ici un massif d’iris ou de bambous, là un groupe de chênes-liège ou d’oliviers, une borie de pierres ou le feuillage rougeoyant d’un Cotinus coggygria.

La balade nous ramène finalement vers les hauteurs et la maison avec comme une impression d’avoir fait le tour du monde. Le petit monde de Mounir et d’Astrid.

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